La Corée du Sud renforce la réglementation sur les crypto-monnaies et retarde son plan fiscal

La Corée du Sud renforce la réglementation sur les crypto-monnaies et retarde son plan fiscal

1. Réévaluer les listes de crypto-monnaies

Les autorités financières sud-coréennes prévoient de réévaluer la cotation d’environ 600 crypto-monnaies échangées sur les bourses nationales afin de s’assurer de leur conformité avec la loi sur la protection des utilisateurs d’actifs virtuels (Virtual Asset User Protection Act), qui entrera en vigueur le 19 juillet.

Les médias locaux reported que le gouvernement sud-coréen a finalisé un plan de meilleures pratiques pour soutenir le commerce des actifs virtuels, décrivant de nouvelles exigences strictes pour la cotation des cryptocurrencies sur les bourses nationales. Actuellement, les bourses procèdent à des examens internes, mais les autorités mettront en œuvre des procédures d’examen plus strictes.

2. Établir des normes d’autorégulation

Tous les échanges d’actifs virtuels en Corée du Sud collaborent à l’élaboration d’un modèle de « normes d’autorégulation pour l’aide à l’échange d’actifs virtuels (cotation) ». Auparavant, les cinq principaux marchés boursiers (Upbit, Bithumb, Coinone, Korbit, Gopax) avaient établi des normes d’autorégulation, mais c’est la première fois que tous les échanges de crypto-monnaie à crypto-monnaie y participent.

La Digital Asset eXchange Alliance (DAXA) travaille avec les bourses nationales pour réviser les normes d’autorégulation pour le soutien à l’échange d’actifs virtuels.

3. Formuler de nouvelles normes d’autorégulation

Les nouvelles normes d’autorégulation concernent les cinq principaux marchés boursiers et plus de 20 marchés de crypto-monnaie à crypto-monnaie. The Latest Premier Guide 2024″>échanges. C’est la première fois que tous les échanges d’actifs virtuels collaborent pour créer des normes d’autorégulation unifiées.

Les nouvelles normes s’appuieront sur les lignes directrices existantes de DAXA en matière de soutien à la négociation et tiendront compte des réactions des bourses.

En outre, le service de surveillance financière de Corée participe à l’élaboration de ces nouvelles normes d’autorégulation, en apportant son expertise et ses connaissances du secteur financier traditionnel.

Les recommandations du service de surveillance financière comprennent des examens trimestriels du maintien de la cotation par les bourses, la désignation des actifs problématiques comme « actifs de précaution » et la possibilité de les radier de la cotation.

Les nouvelles normes d’autorégulation devraient être publiées par la DAXA à peu près au moment où la loi sur la protection des utilisateurs de biens virtuels entrera en vigueur, le 19 juillet.

Les initiés du secteur indiquent que le contenu des nouvelles normes d’autorégulation n’est pas encore finalisé, mais qu’elles visent à améliorer les lignes directrices existantes de la DAXA et à renforcer les mesures de contrôle.

4. Défis du plan de taxation des actifs virtuels

Le 21 juin 2024, le ministère sud-coréen de l’économie et des finances a commencé à examiner le report du plan de taxation des actifs virtuels, qui devait initialement entrer en vigueur en janvier de l’année prochaine.

Les experts soulignent qu’il n’existe actuellement aucune solution efficace pour remédier à l’anonymat des actifs virtuels, ce qui pose des problèmes importants en matière de fiscalité.

Contexte

Le gouvernement sud-coréen avait initialement prévu de commencer à taxer les actifs virtuels en janvier 2022, mais en raison d’une préparation insuffisante du système fiscal et des échanges, ce plan a été reporté à deux reprises. Sa mise en œuvre est désormais prévue pour janvier 2024.

Selon le plan actuel, les revenus provenant du transfert et du prêt d’actifs virtuels seront taxés comme d’autres revenus, les montants supérieurs à 2,5 millions de wons étant soumis à une taxe de 22 % (y compris la taxe locale).

Points de controverse

Malgré les efforts du gouvernement pour faire avancer le plan d’imposition, les lois existantes peinent à traiter les questions de l’anonymat et de la décentralisation des actifs virtuels.

Les experts notent que les lois actuelles exigent l’obtention des relevés de transactions auprès des bourses à des fins de vérification, mais cette méthode présente des lacunes importantes et ne permet pas d’appréhender pleinement la complexité et l’anonymat des transactions portant sur des actifs virtuels.

Avis d’experts

Les professionnels de la fiscalité estiment qu’une taxation efficace passe par une identification centralisée et des informations sur les transactions des opérateurs, ainsi que par la recherche de solutions réalistes. Ils suggèrent de traiter les revenus des actifs virtuels comme des revenus d’investissements financiers, à condition qu’il existe un système permettant de vérifier les enregistrements des transactions hors bourse.

Les experts soulignent également que la législation actuelle est trop hâtive et n’a pas pleinement pris en compte les caractéristiques uniques et les défis techniques du marché des actifs virtuels, manquant même d’estimer avec précision les recettes fiscales.

Conclusion

En raison de l’absence d’une base fiscale solide, les experts estiment que la législation actuelle présente de nombreuses lacunes. Si ces problèmes ne sont pas résolus de manière efficace, le plan fiscal 2025 risque également d’être retardé.

Le gouvernement sud-coréen est confronté à d’importants défis pour mettre en œuvre une fiscalité efficace tout en tenant compte de l’anonymat et de la décentralisation des actifs virtuels. Pour résoudre ces problèmes, il faudra non seulement améliorer les lois existantes, mais aussi développer des solutions technologiques plus avancées afin de garantir une taxation équitable et efficace.