Analyse de la réglementation canadienne sur les crypto-monnaies et des défis en matière de conformité

En mars 2024, le Canada a interdit quatre échanges de crypto-monnaies, dont Catalyx, KuCoin, Poloniex et xt.com. En revanche, 15 plateformes d’échange de crypto-monnaies ont été autorisées à opérer dans la région.

Récemment, la British Columbia Securities Commission (BCSC) a enquêté sur la plateforme Latoken exploitée par Liquitrade Ltd. et a découvert qu’elle opérait illégalement en Colombie-Britannique sans être enregistrée. Les utilisateurs ne négociaient pas de véritables crypto-actifs, mais des droits contractuels sur ces actifs. Cet incident a non seulement mis en évidence des violations sur le marché, mais a également souligné l’importance de la réglementation des crypto-monnaies.

1. Examen de l’événement

Liquitrade Ltd. a fourni des services d’échange d’actifs cryptographiques par l’intermédiaire de la plateforme Latoken. Cependant, l’enquête de la BCSC a révélé que les utilisateurs n’achetaient et ne vendaient pas de crypto-actifs mais négociaient des droits contractuels sur ces actifs.

Ces droits contractuels étaient considérés comme des produits dérivés et, comme Liquitrade n’était pas enregistré auprès de la BCSC, ses activités ont été déclarées illégales. La BCSC a déclaré que Liquitrade n’avait pas coopéré comme il se doit au cours de l’enquête et qu’elle était passible de sanctions, notamment d’amendes et d’interdictions de marché.

En mars 2024, le Canada a interdit quatre échanges de crypto-monnaies, dont Catalyx, KuCoin, Poloniex et xt.com. À l’inverse, 15 plateformes d’échange de crypto-monnaies ont été autorisées à opérer dans la région, dont Bitbuy, Coinbase et Fidelity.

Les sanctions prévues à l’encontre de Liquitrade peuvent aller d’amendes à des interdictions de service.

Le calendrier de sanction de Liquitrade devrait être achevé d’ici le 14 août, selon les documents judiciaires. Alors que le Canada sévit contre les crypto-monnaies non enregistrées exchanges, les plateformes d’échange agréées continuent de prospérer.

2. Le cadre réglementaire canadien sur les crypto-monnaies

Aiying donne un bref aperçu des politiques de réglementation des crypto-monnaies au Canada – La réglementation des crypto-actifs au Canada est principalement assurée par les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) et le Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE).

2.1 Principaux organismes de réglementation

CSA (Autorités canadiennes en valeurs mobilières)

FINTRAC (Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada)

2.2 Principaux règlements et exigences

Exigences en matière d’enregistrement et d’autorisation

Tous les fournisseurs de services de crypto-actifs doivent s’enregistrer et se conformer aux lois canadiennes sur les valeurs mobilières. La loi stipule que les entités qui fournissent des services financiers sans être enregistrées s’exposent à des sanctions sévères, notamment de lourdes amendes et des interdictions de marché.

Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT)

La FINTRAC exige des entreprises qu’elles effectuent des KYC et qu’elles signalent les transactions suspectes. La mise à jour 2019 de la loi sur la lutte contre le blanchiment d’argent prévoit que les plateformes d’échange de crypto-actifs doivent s’enregistrer auprès de la FINTRAC et soumettre régulièrement des rapports sur la lutte contre le blanchiment d’argent.

Protection des investisseurs

Les ACVM protègent les investisseurs en les informant et en les mettant en garde contre les risques, en publiant régulièrement des listes de plateformes à haut risque. Le site web de l’ACVM répertorie toutes les plateformes d’échange de crypto-actifs à haut risque non enregistrées afin de mettre en garde les investisseurs.

2.3 Conformité et sanctions

Exigences de conformité

Les entreprises doivent s’enregistrer auprès des CSA et du FINTRAC avant d’offrir des services de crypto-actifs et se conformer aux réglementations AML/CFT pertinentes. Elles doivent mettre en place des systèmes de conformité solides, y compris la formation régulière des employés, des procédures KYC strictes et le maintien de la communication avec les organismes de réglementation.

Sanctions en cas de non-conformité

Pour les entreprises non enregistrées, les CSA et le FINTRAC peuvent imposer des sanctions sévères, notamment des amendes, des interdictions de marché et une responsabilité pénale. Par exemple, Liquitrade Ltd. a fait l’objet d’une enquête de la BCSC pour avoir exploité la plateforme Latoken sans enregistrement et pourrait se voir infliger des sanctions, notamment de lourdes amendes et des interdictions de marché.

Conclusion

Le Canada a mis en place un cadre relativement complet pour la réglementation des crypto-monnaies, qui s’appuie principalement sur les lois canadiennes sur les valeurs mobilières et les lois sur le blanchiment d’argent, les CSA et le FINTRAC étant chargés de la surveillance. Bien que les politiques actuelles aient largement réussi à protéger les investisseurs et à maintenir la transparence du marché, des mises à jour et des améliorations continues sont nécessaires pour faire face aux risques émergents et à l’évolution du marché.

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